Le suivi acoustique passif constitue un outil indispensable aux études dans le domaine de la pêche et de l’écologie. Les connaissances à propos des sons des poissons, en particulier dans l'océan Pacifique, sont limitées. Il existe moins de 1000 espèces de poissons dont la production de sons est documentée, alors qu’on trouve près de 30000 espèces de poissons dans le monde. Amalis Riera, membre de l'équipe de MERIDIAN, collabore avec des établissements de maintien en captivité dans le but de décrire autant de sons de poissons du Pacifique que possible. Ce travail contribuera à la création d’un catalogue de sons de poissons qui sera par la suite utilisé pour identifier les sons recueillis par des chercheurs du domaine du suivi acoustique passif.

Des enregistrements acoustiques ont été obtenus à six endroits différents entre l'île de Vancouver, Vancouver, l'État de Washington et l'Oregon. Jusqu'à présent, on compte plus de 3000 heures d'enregistrements dont seulement une partie a été analysée. Les réservoirs et les enclos où les hydrophones étaient installés contenaient des espèces de poissons telles que la morue polaire (Boreogadus saida), le chabot grogneur (Rhamphocottus richardsonii), le hareng du Pacifique (Clupea pallasii), l’ophiodon (Ophiodon elongatus), le ronquil du Nord (Ronquilus jordani), la morue du Pacifique (Gadus macrocephalus), la brotule rouge (Brosmophycis marginata), la morue charbonnière (Anoplopoma fimbria), la morue boréale (Eleginus gracilis), la goberge de l’Alaska (Gadus chalcogrammus) et l’ esturgeon blanc (Acipenser transmontanus).

Amalis a déjà validé les sons de la morue arctique, de la goberge de l’Alaska et de la morue charbonnière. Ainsi, deux espèces de Gadidés et une espèce en eau profonde du Pacifique s’ajoutent au catalogue. Beaucoup d'enregistrements analysés ne contenaient aucun son de poisson. Il est néanmoins important de garder à l’esprit que l’absence de son ne signifie pas forcément l’incapacité de production sonore.

L’équipe de MERIDIAN travaille à création de détecteurs automatisés capables de reconnaître plusieurs sortes de sons produits par des poissons. Plus nous obtenons de sons d’une espèce donnée (avec un bruit de fond faible), mieux nous pouvons entraîner les réseaux neuronaux dans leur identification à l’intérieur de grands jeux de données acoustiques.

Catégories : Activités

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